vendredi 29 juillet 2016

Divinisation imprécise

C'est probablement l'effet de grandes doses de sang concentrées en une certaine partie de la cervelle. Il y perfore des images, comme la pointe d'une racine sous la coque de l'amande percée. Et très vite se propage les mailles imaginaires, filet que le pêcheur affamé jette dans l'eau sombre, espérant, peut-être en vain, capter quelques morceaux de la chair d'un ange bleuâtre.

La divinisation est un processus instable. Elle demande une libération de la parole. Elle demande une tension de contrôle.

J'ai divinisé F, d'une tension trop lâche. Le voile trop large se détache par endroit de la silhouette ... Détachement correcteur au début, mais imprécis.

C'est qu'il faut serrer une silhouette humaine. L'on peut bien gonfler d'air les pans de tissus, pâle imitation de vapeurs divines. Erreur. Il faut serrer la silhouette humaine. Ce qu'elle comporte de peau, d'os, de gras, de poils, etc.

Trouverait-on cela trop laid ? Qu'on quitte la haute marche abstraite. La divinisation précise demande une transmutation de l'oeil.

La ligne verticale pointe une beauté de perspective. On ne trouve des lignes pures qu'à l'infini.

L'oeil gluant étalé à la paupière voit les beautés des choses finies. L'imperfection, appel d'air permanent, promesse de complétion à venir, liberté.

sd

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