« Celui-ci c'est toi, celui-là c'est moi. »Aucune aire délimitée, aucune notice présentée, aucune règle exprimée. Elle lança
« Et maintenant, jouons ! »Prenant son pion de couleur spécifique, elle cisela une ouverture dans ce qu'il faut bien qualifier de visage. Et
*
Ô ma lucidité ...
je constate précisément mon état
je suis prise dans tes rêts
Déesse de la pêche.
Soit.
S'il faut malgré tout que je t'adore
il me reste
pour la forme du culte rendu
encore une liberté.
Je brûlerai, disons,
un papier d'Arménie
Et j'aménagerai
entre les vapeurs bleues du rituel
Un espace d'air clair
pour ... pour mon coeur ?
– ô chair trop lourde –
pour mes yeux plutôt
ou ... pour mes mains.
De mes mains
comme un parfum de prière
Qui diront :
« Ô monde, sois beau
Lorsque
le souffle,
comme ils disent,
le dernier
De ma bouche
puit de pierre
si aligné au-dessus de la source
Qui finit en fleur
une même âme
ô Fleur Bleue
Qui finit en rose
si vaste enclos
où paissent les degrés de ton parfum
Le dernier souffle de ma bouche
touchera l'air,
Ô monde,
en lexèmes brisé,
aux interstices où sourd
le murmure d'une liberté
Là,
sois beau.
Comme elle. »
*
Quelques minutes passèrent. On calcula les scores. On répartit les points. Et son tour ayant passé, elle céda, au joueur suivant, le thyrse aux sombres feux.
sd ludoïde
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire