samedi 3 mai 2014

Quand faire, c'est lire.

Ce billet est une mise au point. Je ne veux pas qu'on aille voir dans mes essais autre chose que des expérimentations studieuses d'une élève attentive, quoique dépourvue de ce qu'on appelle plus communément le génie. Me targué-je d'être philosophe, poète ou musicienne ? Hum ... Je lis des philosophes, et j'écoute les poètes et les musiciens.

J'ai cependant une certaine ambition dans mes lectures, et dans mes écoutes. Personne, il me semble, ne lit et n'écoute comme les pierres dans les lits des fleuves: impressionnées des turbulences du flot, elles l'épousent sans le savoir, et auraient pu tout aussi bien se faire emporter par des anguilles.

J'ai développé une irrévérence fondamentale: que le diable aille au ciel,  vieux Bonimenteur ! Accrocher le flux, tenir sous son joug la descendance de Protée! Le macagner, le triturer;  l'entoupapaouter, et le ratatriquer ! Pour qu'il parle enfin !

Pour mieux lire, je fais. J'interroge Aristote. On dit qu'il est grand, que sa pensée est puissante: je vais lui demander moi-même. Je compte le nombre rythmé de l'alexandrin. On dit qu'il est souple, varié et noble: j'écrase moi-même des syllabes les unes contre les autres. Pour mieux voir. Je réécris les cadences, je renverse les accords et fais tourner le cycle des quintes. Pour mieux entendre. Je t'attrape, symmétrie !

Je lâche ma prose, mêlée à des vers fangeux. Elle ira souiller le trottoir des internets. Jusqu'à ces écritures étranges où s'entremêlent:

Et puis, et puis. L'exercice de mise au point qui pue l'ὕβρις  :D
Corrosive Scons Dut

3 commentaires: